histoire orale et représentation artistique

Le groupe de travail Histoire orale et représentation artistique s’inspire des méthodologies d’action participative afin de sensibiliser les participants aux représentations socialement engagées. Pour ce faire, il mettra en place des programmes spéciaux d’artistes résidents et il aidera à la création de projets d’interprétation. De plus, il participera à la publication des travaux de recherche sur le processus d’interprétation créatrice fondé sur les histoires orales et à l’élaboration de lignes directrices en matière d’éthique, d’esthétique et de méthodologie qui seront décrites dans des rapports écrits et présentés lors de conférences. Le groupe réunira également, dans une anthologie qui sera publiée prochainement, des exemples de recherches et de créations issus du projet. Par ailleurs, le groupe de travail compilera des dizaines d’entrevues d’histoires de vie avec des artistes qui ont dû quitter leur lieu d’origine en raison de violences de masse et qui habitent maintenant à Montréal.

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Récits collectifs
Le groupe de travail Histoire orale et représentation artistique examine la façon dont les histoires de vie peuvent servir de base à la création de représentations théâtrales, musicales, de danses, d'installations, d’exposition et de vidéos. Il cherche également à faire ressortir par le biais du travail de création, les similitudes et les différences interculturelles dans les histoires de violations des droits humains et les traumas.

«Conserver le souvenir», production théâtrale
Les membres du Teesri Dunya Theatre, sous la direction de leur directeur artistique, Rahul Varma, ont créé un théâtre axé sur la jeunesse, les femmes et les aînés. L’initiative « Conserver le souvenir » décrit les histoires de vie des réfugiés vivant à Montréal dans diverses communautés. Teesri Duniya, par son expérience artistique, permet la mise en place de moyens afin de faire entendre ces histoires sous forme théâtrale. Par ailleurs, une série de présentations publiques ont été diffusées. Elles ont pris la forme de films, d’une installation multimédia et de prestations artistiques, comme la poésie, la musique, etc. La méthodologie de l’histoire orale et du récit ancrée dans la réalité culturelle permet d’explorer les expériences des réfugiés sous l’angle du traumatisme et du déplacement et, par conséquent, d’examiner à quel point les événements atroces survenus dans leur pays modèlent leur vie individuelle et leur vie collective dans leur pays d’adoption.

« Rassembler les voix : histoires vivantes »
Cette série d’ateliers dirigée par les collaborateurs du projet Alternatives créatrices et les chercheurs et professeurs de Concordia s’appuie sur des formes théâtrales multiples pour inviter à la réflexion et au dialogue les membres de la communauté. Inspirés de méthodes issues du Théâtre des Opprimés, élaborées par Augusto Boal, et du Playback Theatre, créé par Jonathan Fox, cette initiative a débouché sur la création de la troupe théâtrale Histoires vivantes. Composée de membres d’origines ethniques et linguistiques diverses, cette troupe produit et organise des ateliers dans les associations communautaires. Elle cherche à savoir si cette forme de motivation en partageant des histoires éveille la réflexion. Elle développera également une trousse de théâtre pour les milieux communautaires. Cette trousse contiendra des exercices et peut-être des enregistrements vidéo des séances, afin que les participants puissent créer leurs propres ateliers.

Dans le cadre du «Projet Visages» Lorna Roth, Ph.D., du département de communication de l’Université Concordia, réalise une étude sur la communication et la texture émotionnelle des histoires de vie par le biais de l’expression non verbale.
« Mon souci est d’aider à voir quels éléments conviendraient davantage pour la radio publique, lesquels s’intégreraient mieux dans une vidéo et lesquels devraient rester dans des archives électroniques auxquelles pourraient avoir accès les particuliers. L’anonymat ou la voix désincarnée de la radio facilitent-ils ou entravent-ils la communication au public d’information traumatisante, d’histoires auparavant inexprimables? Quand et comment un visage pourrait-il s’interposer dans le discours oral? Les gens préféreraient-ils parler face à la caméra pour que leurs émotions soient transmises à la fois visuellement et oralement? Quand les gens éprouvent-ils le besoin de transformer numériquement leur voix ou leur visage pour ne pas être reconnus des membres de leur communauté de référence s’ils souhaitaient rester anonymes? À quel point peut-on efficacement exprimer un contenu émotionnel à la radio ou sur une vidéo sans tomber dans le sensationnalisme? Une grande part du projet aura trait à l’indicible, à ce qui n’a pas été dit sur les formulaires électroniques du passé. Quelles méthodes doivent être utilisées pour s’assurer que la personne qui parle communique la texture émotionnelle de l’expérience, mais sans revivre le trauma d’une manière destructrice au plan psychologique? Comment utiliser une émission radiophonique ou un archivage vidéo pour construire des ponts entre diverses communautés ayant vécu des histoires comparables d’époques troublées? »

Artistes en résidenceEdward Little, Ph.D., directeur du département de théâtre de l’Université Concordia, coordonne ce programme qui permet de rémunérer des artistes sélectionnés dans la communauté pour qu’ils créent des pièces de théâtre en lien avec la mission et les activités du groupe de travail. Chaque artiste doit mettre en scène son projet à la fin de l’année et participer de manière continue aux activités s’y rapportant. Les artistes proviennent de communautés déjà impliquées dans le projet Histoires de vie Montréal ou d’autres communautés ayant des histoires similaires à raconter.